La petite louve de Marie Van Moere.
Agathe est médecin à Marseille et complètement ravagée par la colère et la douleur. Sa fille, adolescente, a été violée.

Difficile de parler de ce livre sans se laisser aller à ses sentiments.

Et c’est vrai que l’écriture de Marie Van Moere ne simplifie pas les chose. Elle est, comment dire, hystérique, frénétique, échevelée. Elle nous percute, cogne. Et son lyrisme nous chavire.
En entre de plein fouet dans cette relation mère fille à la fois fusionnelle et anarchique. Parfois on se demande qui est la plus fragile de la mère ou de la fille.
Et puis, il y a les méchants, qui eux aussi ont une histoire, et une histoire pas si facile non plus. Parfois, je me suis demandée si l’auteur ne voulais pas que l’on ressente de l’empathie pour ses hommes, eux aussi frère ou fils.

Une histoire qui ne peut vous laisser insensible.
Elle m’a chamboulé, retournée, émue. J’en ai pris plein la gueule.
Mais alors j’ai aimé la force de ses mots.
Dans son premier roman, l’auteur soulève des questions qui survivent à sa lecture. Jusqu’où peut-on s’affranchir du bien et du mal ? Qui sont les forts et qui sont les faibles ? Peut-on se faire justice ?
Des questions auxquelles j’ai plus tendance à répondre avec mes tripes qu’avec ma cervelle.