Je suis Pilgrim de Terry Hayes
Pilgrim est le nom de code d’un homme qui n’existe pas. Autrefois il dirigeait un service de surveillance interne regroupant l’ensemble des agences de renseignement américaines. Peter Campbell travaillait donc pour « le département » . Avant de prendre une retraite dans l’anonymat le plus total, il a écrit le livre de référence sur la criminologie et la médecine légale sous le nom de Jude Garrett.
Une jeune femme est assassinée dans un hôtel de seconde zone de Manhattan. Il semblerai que l’assassin se soit inspiré des méthode de Jude Garrett. Un père est décapité en public sous le soleil cuisant d’Arabie saoudite. Un homme est énucléé, il vivait devant un laboratoire de recherche syrien ultrasecret. Des restes humains encore fumants sont trouvés dans les montagnes de l’Hindu Kush. En Turquie, un jeune milliardaire meurt dans un accident.
Pendant ce temps, le Sarrasin, islamiste anonyme et solitaire, prépare sa vengeance contre la famille royale d’Arabie Saoudite et son allié les États-Unis. Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l’humanité.
Mais quel peut bien être,le fil rouge qui relie tous ces événements ?
La presse anglosaxonne est unanime pour ce thriller The Times, The Guardian, Sunday Mirror, Mail on Sunday….tous y voient un thriller intelligent, jubilatoire…le meilleur thriller depuis des années, un mélange effréné de Homeland, de The Wire et de la trilogie Jason Bourne.
Et c’est vrai que ce roman est jubilatoire.
A la fois polar, thriller, roman d’espionnage et d’aventure, ce polar se dévore d’une traite.
Pourtant l’auteur n’utilise pas les codes habituels du page turner. Il prend son temps pour installer les différentes intrigues, pour présenter chacun de ces personnages. Pelgrim, le personnage central, dévoile par à coût son passé. Il parle au lecteur et remonte le fil de son histoire de façon désordonnée, par flashbacks. On ne suit pas de façon linéaire le parcourt de Pelgrim. Pelgrim a un esprit en escalier, un sujet en amène un autre. A la façon d’un puzzle, nous suivons ses pérégrinations. Et, c’est ainsi, aussi, pour le second personnage le Sarrasin que l’on découvre bien plus tard dans le livre. Ces 2 personnages principaux vont s’affronter dans un véritable huit clos qui a pour cadre la planète terre. Et c’est de cette confrontation que naitra la dramaturgie du texte.
Si l’affrontement du bien et du mal est présent, n’y voyez aucun manichéisme. Chaque personnage, chaque camp a sa part d’ombre. C’est juste à chaque fois deux idéologies qui s’opposent. Car dans ce pavé de 650 pages, la géopolitique, les enjeux économiques et stratégiques de ces 70 dernières nous sont dévoilés. Et sous la plume de l’auteur, le monde contemporain s’éclaire et sa compréhension s’offre à nous.
Je suis Pelgrim est un fantastique récit, un livre incroyable. C’est brillant, intelligent. De plus la qualité littéraire est là et ce texte est remarquablement bien traduit. Ne passer pas à coté de ce magnifique premier roman. C’est une pure réussite.
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Bonsoir dame Gé, avant d’aller me coucher et de continuer ma saga addictive maintenant 😉
Je suis Pelgrim, que de fois ai-je vu cette couverture sur les étals ou sur le net.
Là tu écris merveilleusement bien ce qui y est écrit. Et qu’est ce que c’est tentant….une fois de plus. 🙂
Cela me fait penser ainsi en lisant ce sujet au Cinquième Cavalier, il y a de cela bien des années. J’avais adoré. 🙂
Cela me fait penser à un livre qui n’a pas eu le succès mérité et qui a été le premier gros pavé téléchargé sur ma tablette Ipad2. Le livre s’appelle « IL » de Derek Van Arman. Si tu ne l’as pas lu, je te le conseille. Un livre écrit en 1992 et qui n’est paru qu’en 2013.
Il faut dire que son livre lui a valu une mise en examen par le FBI : furieux de voir leurs méthodes d’investigation les plus pointues étalées au grand jour, les enquêteurs ont voulu arracher à leur collègue le nom de ses sources. En vain, semble-t-il…
A la lecture des 760 pages de IL, on comprend mieux la réaction du FBI. Rarement, en effet, sera-t-on entré ainsi dans les recoins du cerveau de ces tueurs dénués de toute émotivité. (Jérôme Dupuis – L’Express, février 2013). Sources le Net.
M’en vais le mettre ce pilgrim dans ma liste…. 😉
Bises
Gene
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Coucou Dame Gene,
Merci de ta fidélité qui m’est précieuse.
J’ai lu IL lors de sa sortie.
Et oui on pourrait croire que c’est l’auteur qui était à l’origine de tout cela.
J’ai bien aimé sur le coup mais je n’en ai pas gardé grand chose ! 😉
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Coucou et bonne journée. J’en ai gardé personnellement un souvenir impérissable. Je me suis même amusée à aller sur google maps, pour aller voir dans la réalité, quelle était la configuration des lieux. Jusqu’au hangar dont question, et cela fait quatre ans que j’ai lu le bouquin en 2013. 🙂 En gros pavé, passant à la fnac de Bordeaux, j’ai renoncé et ai téléchargé le livre de plus de sept cents pages. A ce propos, j’ai vu qu’il n’en restait plus que +de 360 pages pour ce bouquin. Quel dommage d’avoir peut-être ôté une partie de cette histoire. J’avoue que c’est un livre très technique. Dès que j’ai pu voir les lieux sur Google, j’ai beaucoup mieux compris les allées et venues dans l’histoire. Nous lisons des livres américains, avec des noms de rue, difficile parfois de s’y retrouver. Pour moi. 🙂 Oui oui, je suis comme cela aussi. 😉 Bises et merci pour tes gentilles réponses.
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Oups j’ai du me trompé car le livre de poche fais 909 pages. et le grand format 647 p. Mais bon….
Oui ce fut un de mes coups de coeur 2014. J’ai bassiné tout le monde avec ce bouquin, certain m’en remercie encore d’autre eux ni ont pas vu l’interêt que j’y ai trouvé.
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