Mois : janvier 2018
Trophée Anonym’us : Interview Tara Lennart
Anonym’us
Les Mots sans les Noms
jeudi 18 janvier 2018
Une auteure de la team sur la terrasse : Tara Lennart
2. Ecrire… Quelles sont vos exigences vis à vis de votre écriture ?
Si j’ai retenu une chose des dizaines de textes lus sur l’écriture, sur les conseils d’écrivains reconnus à des débutants, c’est de travailler. Toujours, sans cesse. Peu importe qu’on essaie de copier les manies de X ou Y qu’on adore, sa méthode de travail ne sera pas forcément la bonne pour nous. Par contre, chercher au plus près ce que l’on veut dire, pourquoi, comment, ce qu’on veut générer comme sentiment chez le lecteur, ce qu’on veut dire de nous, du monde, de notre perception, ça demande de beaucoup travailler. Pas forcément de s’asseoir tous les jours à heure fixe devant son texte, mais de plonger en soi, quelque part. De se questionner sur ses intentions, de toujours chercher à faire mieux. Bien sûr, il faut savoir trouver le moment où on se dit « c’est bon », et ne pas devenir obsessionnel et passer sa vie sur les mêmes trois lignes…3. Ecrire… Avec ou sans péridurale ?
4. Ecrire… Des rituels, des petites manies ?
Ah les manies ! Oui en y réfléchissant, j’en ai quelques unes… Je n’écris que le soir, soit dans mon canapé, soit dans mon lit, calée dans des coussins. J’ai besoin du calme extérieur, de l’obscurité et de l’absence de sollicitations… J’écoute toujours de la musique, ou presque, comme pour à la fois me plonger dans ce que j’écris et rythmer mes pensées, sans que la nature de la musique ne déteigne sur le propos. Je peux raconter une histoire drôle en écoutant du black metal satanique, comme avoir en fond sonore de la pop acidulée alors que je raconte des horreurs.5. Ecrire… Nouvelles, romans, deux facettes d’un même art. Qu’est ce qui vous plait dans chacune d’elles ?
C’est amusant de répondre à cette question en ayant écrit trois romans et encore publié aucun ! J’aime beaucoup l’exercice de concision que demande l’écriture d’une nouvelle, le travail de précision, la recherche d’efficacité et de rapidité. Dans un roman, c’est le déroulement, au contraire qui va me plaire, le fait de m’attacher plus durablement aux personnages, à leur inscription, leur façon d’être et ce qu’ils veulent dire. C’est complémentaire, je trouve.6. Votre premier lecteur ?
Je commence par relire mes textes à voix haute en marchant dans mon salon, pour trouver la musique du texte, dépister les répétitions et voir si le texte prend forme, lu tel quel. Après, vient l’étape premier lecteur, ou plutôt première lectrice, puisque ma meilleure amie, illustratrice et coloriste de BD, lit mes textes depuis des années et me donne son ressenti, son avis sur les passages à revoir, le travail à apporter. C’est une étape indispensable !7. Lire… Peut-on écrire sans lire ?
A mon sens, ce serait une aberration ! Les écrivains que je fréquente sont de grands lecteurs qui restent en prise avec le monde littéraire et son actualité. Je ne comprends pas comment on pourrait écrire sans se nourrir de l’écriture des autres.8. Lire… Votre (vos) muse(s) littéraire(s) ?
Il y en a tellement ! En fonction des époques et de ce que je cherchais dans les livres. Poppy Z. Brite, Bret Easton Ellis, Guillaume Dustan, Marguerite Duras font partie des piliers… Mais pourrais-je ne pas céder au name dropping et ne pas citer Jim Harrison, Charles Bukowski, Jack Kerouac, William Burroughs, Nina Bouraoui, Hervé Guibert, Virginie Despentes, John Fante, Ann Scott, Raymond Carver, Camille Laurens (et beaucoup d’écrivains américains dont le sens de la nouvelle reste inégalé à mes yeux). En fait, je peux tomber amoureuse d’une nouvelle, d’une phrase, d’un regard sur le monde, d’une manière de le retranscrire comme d’une oeuvre entière. Autant dire que ma bibliothèque me pose quelques soucis de place.9. Soudain, plus d’inspiration, d’envie d’écrire ! Y pensez-vous ? Ça vous est arrivé ! Ça vous inquiète ? Que feriez-vous ?
10. Pourquoi avoir accepté de participer au Trophée Anonym’us ?
11. Voyez-vous un lien entre la noirceur, la violence de nos sociétés et du monde en général, et le goût, toujours plus prononcé des lecteurs pour le polar, ce genre littéraire étant en tête des ventes?
12. Vos projets, votre actualité littéraire ?
Je suis en train de finaliser un recueil de nouvelles, et j’en suis folle de joie. J’ai toujours rêvé de publier des nouvelles plus que des romans. En France, c’est moins bien vu et plus délicat de publier des nouvelles quand on n’a pas déjà deux ou trois romans à son actif. Je suis en train de travailler avec une maison que j’adore et suis de près depuis des années… Et puis par ailleurs, j’ai toujours deux ou trois projets en cours, en lecture, construction, élaboration… Bref, ça devrait bientôt voir le jour !13. Le (s) mot(s) de la fin ?

Trophée Anonym’us : Nouvelle 15 – La belle Otero
Anonym’us
Les Mots sans les Noms
dimanche 14 janvier 2018
Nouvelle 15 – La belle Otero

La belle Otero
Trophée Anonym’us : Interview James Osmont
Anonym’us
Les Mots sans les Noms
jeudi 11 janvier 2018
Un auteur sur la terrasse : James Osmont
1. Votre premier manuscrit envoyé à un éditeur, racontez-nous ?
Bonjour, quand même ! On n’est pas des bêtes ! Bon, oui, le manuscrit, l’éditeur, les espoirs pleins les yeux mirant chaque page qui sort de la photocopieuse, avec au final un ticket de caisse d’une tonne, mais qui ne pèse pas encore aussi lourd que toute l’ambition que tu y as mis… Jusqu’au drame. Le silence. Plus que le refus, même non motivé (ou bien par une lettre standardisée) ; le foutu silence. Mais c’est une histoire que tout le monde a vécu, miracles mis à part. D’une confondante banalité, même, cette histoire !
2. Ecrire… Quelles sont vos exigences vis à vis de votre écriture ?
Ça vaut ce que ça vaut, et sans prétention aucune ; mais il est clair que j’apporte beaucoup de soin au style et à la « petite musique des mots », au rythme etc… Sur le fond, mon leitmotiv était de livrer une copie réaliste et crédible cliniquement, loin de certaines caricatures pseudo-psychiatriques que l’on rencontre dans beaucoup de « romans de genre »
3. Ecrire… Avec ou sans péridurale ?
J’aurais voulu dire « avec », par confort. Mais en réalité c’est « sans », ça m’épuise, ça prend la place de tout le reste, sommeil compris, ça m »est sans doute nécessaire pour rendre un copie forte et urgente… Pour le moment du moins, je ne sais pas faire autrement. Tant que cela est synonyme de spontanéité et objet d’un fort sentiment d’accomplissement artistique, ça continuera comme ça.
4. Ecrire… Des rituels, des petites manies ?
Procrastiner. Même quand j’ai quatre heures devant moi, le temps de me mettre dans un certain état, me laisser traverser par les idées qui viennent, s’imposent parfois, à la naissance d’un fil à tirer ; je sais que je n’écrirai de manière vraiment productive que dans la dernière heure… Ça, plus la musique et le café, évidemment.
5. Ecrire… Nouvelles, romans, deux facettes d’un même art. Qu’est ce qui vous plaît dans chacune d’elles ?
Le vertige d’un roman, parce que tout est possible, l’horizon est souvent lointain, on respire, on peut prendre le temps, mais il faut s’astreindre à une certaine méthodologie. La concision et les contraintes d’une nouvelle, encore plus à thème imposé, ça a quelque chose de jouissif aussi, à réussir des contorsions pour faire entrer dans une cage cette animal a priori inapprivoisable qu’est l’inspiration.
6. Votre premier lecteur ?
Moi. Je pense que c’est très important, de prendre du recul et de relire en se disant en permanence : « si j’étais le lecteur lambda qui tombe sur ce texte, qu’est-ce que je ressentirais ?». Ensuite bien sûr je travaille avec deux ou trois beta lecteurs de confiance. Ma femme juste après, je ne peux pas lui montrer quelque chose de pas suffisamment abouti.
7. Lire… Peut-on écrire sans lire ?
Non. Absolument impossible. Du moins pour la fiction. Pour le témoignage, c’est différent je pense. En tout cas, on ne peut pas écrire sans « avoir lu ». C’est une culture, une gymnastique du cerveau, des archétypes, une notion (même partielle) de tout ce qui a déjà été dit et de quelle façon… Par cont pendant la phase de création très intense, là, j’éprouve beaucoup de mal à lire. Ça me parasite, ça chasse les idées qui germent et m’habitent alors. Ce qui fait que depuis deux ans, j’ai beaucoup réduit mon rythme de lecture.
8.. Lire… Votre (vos) muse(s) littéraire(s) ?
J’ai une culture classique. Imposée puis par goût. Zola en particulier. Par transgression adolescente, j’ai ensuite lu beaucoup de science-fiction, de fantasy, mais avec toujours la quête d’une vraie plume, Dan Simmons par exemple. Le polar, le thriller, c’est venu plus tard, parce que le temps pour lire était plus réduit à l’âge adulte et j’avais comme beaucoup de gens le besoin un peu primaire de ressentir, fort et vite. Mais je pense que ce genre peut ne pas se résumer à ça. C’est vraiment réducteur et un peu snob de le croire. Je citerais Vargas pour la plume, là aussi. Mais il y en aurait tellement d’autres…
9. Soudain, plus d’inspiration, d’envie d’écrire ! Y pensez-vous ? Ça vous est arrivé ! Ça vous inquiète ? Que feriez-vous ?
Je suis « auteur », mais avant les mots j’utilisais la photographie comme media. Les pannes d’inspiration ne m’ont jamais fait peur. C’est typiquement quand ont s’acharne à chercher ses clés que le trousseau reste introuvable. Si on laisse venir, si on repose son esprit, voire qu’on le met un peu en jachère, en lisant à nouveau par exemple ou en vivant d’autres expériences, en se ré-ouvrant aux autres : là les idées reviennent naturellement. Pour le moment ça s’est toujours passé comme ça. Si don il y a, il est peut-être là…
10. Pourquoi avoir accepté de participer au Trophée Anonym’us ?
Je n’ai pas eu à « accepter », puisque c’est une place que s’est libérée et qui m’a permis de proposer ma candidature. J’ai rapidement retenu l’attention et je n’en croyais pas mes yeux. Mais effectivement, le concept d’une joute d’auteurs reconnus et plus anonymes à l’aveugle est vraiment très stimulante. Quant à l’aspect humain ressenti lorsque plusieurs membres du jury sont venus me saluer et me souhaiter bonne chance : c’est rare et très appréciable.
11. Voyez-vous un lien entre la noirceur, la violence de nos sociétés et du monde en général, et le goût, toujours plus prononcé des lecteurs pour le polar, ce genre littéraire étant en tête des ventes ?
Les mass media voudraient le croire. Je pense que des histoires sombres dans la tradition orale ou depuis l’invention de l’imprimerie, l’Homme a toujours aimé s’en raconter. Pour expier ses peurs, pour souder les groupes dans une communauté de destin ou contre un ennemi commun, réel ou fantasmé. Il n’y pas plus de serial killers depuis qu’on les glorifie, j’en suis persuadé. Et il n’y pas plus de vocation de flic depuis Colombo ou Maigret. Il y a des équilibres immuables, des vocations de malfaisance ou de défenseurs de la veuve et de l’orphelin. C’est inhérent à la nature humaine. Le reste est affaire de marketing et de mode. Et il est de ce fait difficile de valoriser une démarche qu’on pense « artistique » dans un « marché » qui vise des cœurs de cible et se nourrit annuellement (voire plus) du thriller typique venu du nord ou du roman option flic bourru cinquantenaire ou de la surenchère sanguinolente etc… La bulle éclatera et la lassitude pointera son nez si on ne valorise pas les propositions plus en marge, qui débordent des cases, les genres et les grosses ficelles un peu usées…
12. Vos projets, votre actualité littéraire ?
Je termine cette trilogie avec le sentiment d’avoir beaucoup donné de moi. Je me mets un peu en dormance justement là, comme les orchidées pour qu’elles refleurissent, il faut les assécher un peu, qu’elles luttent pour leur survie… Mais ça revient vite, parfois malgré moi… J’écris plutôt des textes courts actuellement, certains servent à des participations à des concours, d’autres à des recueils de nouvelles comme celui au profit de la fondation ELLE. Je ne m’interdis rien, je n’ai pas de plan de carrière, je saisis les opportunités et les rencontres, ça a toujours plutôt porté ses fruits, que ce soit plume en main ou derrière mon objectif photo…
13. Le (s) mot(s) de la fin ?

Trophée Anonym’us : Nouvelle 14 – Béton armé
Anonym’us
Les Mots sans les Noms
dimanche 7 janvier 2018
Nouvelle 14 – Béton armé
Béton armé
Trophée Anonym’us : Interview Véronique Jeandé
Anonym’us
Les Mots sans les Noms
jeudi 4 janvier 2018
Une auteure sur la terrasse :
Véronique Jeandé

1. Votre premier manuscrit envoyé à un éditeur, racontez-nous ?
« Il était une fois… un livre.
Sagement rangé pendant des années dans un petit coin de tête, il n’ennuyait personne. Jusqu’au jour où il en a eu assez. Déclenchant ainsi une révolution.
– Il n’y a plus rien dans le frigidaire !
– Ah bon ?
– Si on partait à la mer ce week-end ?
– Euh, non…
– Maman, pourquoi tu me dis qu’il ne faut pas passer trop de temps devant des écrans et que tu restes toute la journée devant ton ordinateur ?
– C’est différent, maman travaille…
Mais comme toute révolution finit par se terminer un jour, fort heureusement, le calme est enfin revenu. Le jour où la dernière page est sortie de l’imprimante et où il s’est installé confortablement dans le tiroir du bureau.
Pas pour longtemps cependant. Il n’avait pas fait tout ce chemin pour rester enfermé dans un meuble. Et le voilà reparti dans ses activités militantes. Nouant insidieusement des contacts avec l’extérieur et créant son propre réseau de soutien. C’est ainsi que les publicités pour des maisons d’édition ont commencé à fleurir comme par magie au-dessus de son tiroir.
Un contrat à compte d’éditeur, pourquoi pas… Et hop, signé avec Nouvelles Plumes, le voici parti pour de nouvelles aventures. Mais le rêve a progressivement viré au cauchemar et il a donc préféré faire ses valises plutôt que de voir l’histoire se terminer en thriller.
Il embrassa alors l’autoédition et il vécut heureux… »
2. Écrire… Quelles sont vos exigences vis-à-vis de votre écriture ?
J’ai la tête dans les nuages et les pieds sur terre. Le résultat ? Ce sont des livres qui flirtent avec le fantastique, tout en cherchant à être vraisemblables. Je m’attache donc tout particulièrement à la cohérence de l’histoire, de manière à ce que le lecteur puisse se dire : « … et si c’était vrai ? ».
Sur un plan plus pratique, le travail de relecture et de correction est pour moi aussi important que l’écriture à proprement parler. Le lecteur doit pouvoir profiter de l’histoire sans être perturbé par des fautes à chaque page. Il est clair qu’un autoédité ne dispose pas des mêmes moyens qu’une grande maison d’édition. Je ne peux pas promettre qu’il ne restera pas quelques coquilles dans mes livres, mais j’essaye de les traquer au maximum, épaulée en cela par des bénévoles que je ne remercierai jamais assez.
3. Écrire… Avec ou sans péridurale ?
J’ai opté pour la césarienne. Avec péridurale.
4. Écrire… Des rituels, des petites manies ?
De la musique, de la musique, encore de la musique… Lorsque j’écris, j’écoute certains albums en boucle. Simplement car ils s’adaptent parfaitement à l’ambiance de mes romans. Chacun de mes livres restera lié à la musique qui a accompagné ces longues heures d’écriture. Il me suffit de réécouter ces morceaux pour me replonger dans l’histoire et retrouver mes personnages. Pratique, non ?
5. Écrire… Nouvelles, romans, deux facettes d’un même art. Qu’est ce qui vous plaît dans chacune d’elles ?
J’ai découvert le format « nouvelles » avec un groupe qui s’appelle « Histoires sous influence ». Je dois avouer m’être énormément amusée. C’est un exercice complètement différent, notamment lorsque l’on doit se conformer à des règles ou à des mots imposés.
L’écriture d’un roman demande du temps, beaucoup de temps. Lorsque je n’en ai pas suffisamment, les nouvelles sont une bonne alternative pour retrouver le plaisir d’écrire.
6. Votre premier lecteur ?
Désigné d’office, pas de chance !
Avant de publier mes romans, je fais tourner mes manuscrits dans un cercle restreint, mes « correcteurs ». Leur rôle est primordial, puisque c’est grâce à leurs retours détaillés et à leurs observations que je vais pouvoir affiner le livre, voire corriger certains passages.
Lorsque Le Cercle Manteia a été terminé, je ne savais pas trop quoi en faire. Alors j’ai sélectionné dans mon entourage quelques personnes à qui j’ai remis le manuscrit sans préciser qui en était l’auteur, de manière à recueillir des avis objectifs. Aujourd’hui, je ne manque pas de volontaires, c’est nettement plus facile. Les échanges sont souvent passionnants et très enrichissants.
7. Lire… Peut-on écrire sans lire ?
Lire ou écrire, il faut choisir !
Enfin, pour ce qui me concerne. Lorsque je suis plongée dans l’écriture, cette activité devient tellement envahissante qu’il ne reste plus beaucoup de place pour le reste. Mais pas d’inquiétude, je me rattrape lorsque le livre est fini.
8. Lire… Votre (vos) muse(s) littéraire(s) ?
Je n’ai jamais été déçue par les livres de Ken Follett. Il a le don de manier la plume, mélangeant avec subtilité Histoire et roman. J’ai toujours été en admiration devant les œuvres de Tolkien, qui a réussi à créer un univers grandiose. Mais il y a beaucoup d’autres auteurs dans ma bibliothèque, connus ou inconnus, qui m’ont fait rêver. Inutile de préciser que vous y trouverez plus de thrillers et de polars que de classiques ou de poésie.
9. Soudain, plus d’inspiration, d’envie d’écrire ! Y pensez-vous ? Ça vous est arrivé ! Ça vous inquiète ? Que feriez-vous ?
Enfin du temps pour lire les romans des autres ! Et Dieu sait combien j’ai de retard…
Non, cela ne m’inquiète pas. J’ai toujours considéré l’écriture comme un loisir et un plaisir. Si l’envie n’y est plus, c’est qu’il est temps de faire une pause. Je suis persuadée qu’elle reviendra un jour.
10. Pourquoi avoir accepté de participer au Trophée Anonym’us ?
L’anonymat me va très bien. Je suis du genre discret. Je préfère rester en retrait et observer plutôt que de me lancer dans de grands discours. Pas très vendeur, j’admets, mais on ne se refait pas. Le concept de ce Trophée, que j’avais croisé à diverses reprises sur les réseaux sociaux, m’a donc interpellée.
11. Voyez-vous un lien entre la noirceur, la violence de nos sociétés et du monde en général, et le goût, toujours plus prononcé des lecteurs pour le polar, ce genre littéraire étant en tête des ventes ?
Je peux vous conseiller un psy si vous voulez. Parce que moi, je n’ai pas la réponse à cette question… Les lecteurs de polars et de thrillers me semblent plutôt normaux dans l’ensemble.
S’agit-il de voyeurisme, d’un exutoire ? Ou ne serait-ce pas plutôt le besoin de s’identifier à un personnage qui, dans la majeure partie des cas, va chercher à combattre cette violence ? Personnellement, dans mes romans, j’aime jouer sur différents tableaux. La noirceur des uns fait ressortir l’humanité des autres.
12. Vos projets, votre actualité littéraire ?
Le cinquième roman, que j’ai momentanément abandonné pour laisser un petit peu de place à des projets non littéraires. Des salons, sans doute, je vais y penser.
13. Le (s) mot(s) de la fin ?
Je préfère penser qu’il s’agit d’une histoire sans fin.
Bonne continuation à vous !