L’exquis cadavre exquis, épisode 25

L’exquis cadavre exquis, épisode 25

Elle s’appelait Camille, avait la phobie de la chlorophylle et n’a rien trouvé de mieux que de se cacher dans une serre pour tenter d’échapper à son l’Assassin .

Les inspecteurs Leriot et Remini sont sur le coup mais de nombreuses questions restent encore inexpliquées

Pourquoi Max a-t-il été si troublé en apprenant la mort de Camille ? Qui envoyait à la victime de petits cercueils en bois ? Que sait la brigade financière sur cette mystérieuse affaire ?

Accrochez-vous, l’histoire se complique ! Camille a-t-elle été assassinée parce qu’elle enquêtait sur un vaste scandale pharmaceutique, avec Klatschmohn Aktion ? Ou bien à cause d’un détournement de fonds lié au Museum ? A moins qu’elle n’ait découvert l’escroquerie vinicole de son beau-père. Et si sa disparition était liée à celle de sa soeur jumelle ? La dépression de sa mère explique-t-elle son silence ? Quant à Costes, le privé à la réputation sulfureuse, quel rôle a-t-il joué dans l’histoire ?

Maintenant la suite c’est vous qui l’inventez !


L’exquis cadavre exquis

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Episode 25

by Sandrine Destombes

Il est temps de partir…

 

Il avait fallu une énième remontrance du juge Fabre pour que Sebastián prenne sa décision.  Une heure plus tôt, il bataillait encore avec sa collègue pour savoir quelle était la piste à suivre. Valérie restait persuadée qu’il fallait chercher du côté de Laure Longchamps. Pour l’enquêtrice, la mère de Camille avait forcément des révélations à leur faire. Sa fille avait dû lui parler de ses avancées. Peut-être lui avait-elle remis des documents. Qui penserait à fouiller les tiroirs d’une femme recluse en HP ? Sebastián, pour sa part, était convaincu que c’était une perte de temps. Toutes les pistes convergeaient vers l’Allemagne. Ce qui n’était au départ qu’une intuition s’était transformée en certitude, la veille au soir, suite à l’appel de Xavier Costes. Le ton railleur du détective privé résonnait encore dans sa tête :

– Alors Sebastián, toujours un temps de retard à ce que je vois ! Ce n’est pourtant pas faute de t’avoir aiguillé.

– Salut Costes ! Je te dirais bien que ça me fait plaisir de t’entendre mais je manque d’humour en ce moment.

– Tout doux, bijou ! Je t’offre un gage de paix. Ou, tout du moins, une trêve.

– Je t’écoute.

– Ton pote Lindberg m’a contacté.

– Max ?

– Tu connais beaucoup de Lindberg ?

– Qu’est-ce qu’il te voulait ? souffla Sebastián, déjà fatigué par cette joute stérile.

– Un de ses confrères du Spiegel lui a filé mon nom. Visiblement, ton pote mène son enquête et il n’a pas l’intention de t’en parler. En revanche, il n’a pas hésité un instant à m’embaucher. On prend la route demain matin. Direction Strasbourg avant d’aller saluer nos amis, les Schleus.

– Et tu me fais cette confidence parce que… ?

– Écoute Sebastián, crois-le ou pas, je l’aimais bien la petite Camille. Ton journaleux et moi, on part en chasse et je n’ai aucun doute qu’on va débusquer ceux qui s’en sont pris à elle. Mais j’ai passé l’âge de croire aux super-héros ! Sans ton badge de shérif, on n’ira pas loin. Alors, t’en es ?

Sebastián avait abrégé la conversation repoussant au lendemain sa réponse. Il avait passé la nuit à ruminer cette conversation, cherchant à saisir ce qui l’irritait le plus : le fait que Max Lindberg ait décidé de faire cavalier seul, ou l’idée de travailler main dans la main avec Costes. Quelle que soit la réponse, il était bien obligé d’admettre que ce n’était qu’affaire d’ego.

Alors, quand le juge Fabre l’avait menacé de lui retirer l’enquête si aucune percée n’était faite dans les vingt-quatre heures, Sebastián avait tranché, sans réfléchir aux conséquences que cela pourrait avoir sur son eczéma. Lerot avait demandé au magistrat de lui octroyer les autorisations nécessaires pour enquêter en Allemagne tandis que sa collègue suivrait la piste de la mère Longchamps.

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