L’exquis cadavre exquis, épisode 35

L’exquis cadavre exquis, épisode 35

Elle s’appelait Camille, avait la phobie de la chlorophylle et n’a rien trouvé de mieux que de se cacher dans une serre pour tenter d’échapper à son l’Assassin .

Les inspecteurs Lerot et Remini sont sur le coup mais de nombreuses questions restent encore inexpliquées

Pourquoi Max a-t-il été si troublé en apprenant la mort de Camille ? Qui envoyait à la victime de petits cercueils en bois ? Que sait la brigade financière sur cette mystérieuse affaire ?

Accrochez-vous, l’histoire se complique ! Camille a-t-elle été assassinée parce qu’elle enquêtait sur un vaste scandale pharmaceutique, avec Klatschmohn Aktion ? Ou bien à cause d’un détournement de fonds lié au Museum ? A moins qu’elle n’ait découvert l’escroquerie vinicole de son beau-père. Et si sa disparition était liée à celle de sa soeur jumelle ? La dépression de sa mère explique-t-elle son silence ? Quant à Costes, le privé à la réputation sulfureuse, quel rôle a-t-il joué dans l’histoire ?

Maintenant la suite c’est vous qui l’inventez !


L’exquis cadavre exquis

Exquis Cadavre Exquis. Episode 35 Céline Brisard-Lison

Episode 35

by Céline Brisard-Lison

Attention, danger

 

En raccrochant son smartphone, Max Lindberg se renfrogna un peu plus.

– Un problème ? lança Xavier Costes, le regard fixé sur la route battue par une pluie aussi brutale que torrentielle. Sans même voir son compagnon de route, il pouvait sentir que, loin de l’apaiser, l’appel que Max venait de passer à sa fille le plongeait dans une tension un peu plus profonde encore. Il ne reçut aucune réponse. Habitué aux sautes d’humeur de ses clients, le privé choisit de se concentrer pleinement sur sa conduite. « Ce serait quand même sacrément con de finir dans le fossé en se traînant à 80 ! », pensa-t-il.

De fait, plongé dans ses pensées, le journaliste n’avait même pas entendu Costes. S’il lui avait proposé de venir en Allemagne avec lui, c’était à contrecœur. Habituellement, il préférait – et de loin – enquêter seul. Non pas qu’il se sente supérieur aux autres, mais simplement parce qu’il n’avait jamais trouvé quelqu’un avec qui il se sente en osmose, en matière de réflexion. Personne, à part peut-être Camille… « Ah, Camille, toi, tu m’en as caché des choses… Si j’avais su dans quel guêpier tu t’étais fourrée, jamais je ne t’aurais laissée seule à cette soirée. Tu vois où ça t’a amenée ! », songea-t-il avec une pointe d’amertume et de remords mêlés.

Depuis sa discussion avec Friedrich, Max était persuadé que la piste allemande était la bonne. Grâce à un copain de la police, il avait aussi appris l’identité de l’homme qui, juste avant lui, avait fouillé l’appart de Camille. Et fini une balle dans la tête dans une poubelle. Romain, Romain Richard, bon sang ! Encore un journaliste ! Et lui était le dernier à avoir enquêté avec Camille. Max ne comptait pas rejoindre la liste des cadavres qui s’amoncelaient depuis la funeste soirée du Muséum : il avait préféré appeler Costes en renfort. Le détective privé avait le privilège de détenir un port d’arme. Et il était de plus en plus évident que ce type d’argument pouvait leur être utile.

– Lindberg ? Oh, Lindberg ! Tu m’écoutes, bon sang ? Il faut que je te parle d’un truc que la p’tite Longchamps m’a envoyé…

Max sursauta au nom de Camille.

– Quoi ? De quoi tu parles ?

– Elle avait programmé l’envoi d’un mail, je l’ai reçu hier au petit matin…

– Ah ouais ? Et t’attendais sa résurrection pour m’en parler ?

Max était de plus en plus furieux. Non seulement Camille avait fait confiance à ce Costes pour enquêter, mais en plus, elle lui faisait des confidences post mortem. Et lui alors ? Il n’était donc rien dans la vie de sa protégée ?

– Le hic, c’est que je n’ai rien compris. Le mail est rempli de noms, de dates, de termes en allemand. Comme si c’était ses notes et qu’elle s’adressait à quelqu’un qui pouvait les comprendre. Elle a souligné une phrase : « Venez chercher l’enveloppe coquelicot ». Tu y comprends quelque chose, toi ?

– Hummm… Rien d’autre ?

– Oui, une pièce jointe. Enfin, une pièce jointe cramée. Impossible de l’ouvrir. J’ai quand même envoyé le fichier à un pote informaticien, au cas où…

– Putain, mais c’est pas vrai ! J’suis vraiment trop con !

Max venait de comprendre. Loin de l’ignorer, Camille avait au contraire multiplié la dissémination de ses informations. Lui, avec cette fameuse clé USB confiée à Louise, sa fille. Costes avec le mail. Et probablement Romain Richard. Richard, déjà au parfum de l’enquête de Camille, qui avait aussitôt rappliqué pour récupérer l’enveloppe. Pile au moment où une tueuse rodait chez elle… Si ces infos avaient conduit un gaillard comme Richard ad patres, la vie de celles et de ceux qui les détenaient ne tenait vraiment qu’à un fil. Louise !! Pris d’un pressentiment glaçant, Max reprit son téléphone en main.

– Sebastián ? Il faut que je te parle !

Auteur : Collectif Polar : chronique de nuit

Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

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