L’exquis cadavre exquis, épisode 50

L’exquis cadavre exquis, épisode 50

Elle s’appelait Camille, avait la phobie de la chlorophylle et n’a rien trouvé de mieux que de se cacher dans une serre pour tenter d’échapper à son l’Assassin .

Les inspecteurs Lerot et Remini sont sur le coup mais de nombreuses questions restent encore inexpliquées

Pourquoi Max a-t-il été si troublé en apprenant la mort de Camille ? Qui envoyait à la victime de petits cercueils en bois ? Que sait la brigade financière sur cette mystérieuse affaire ?

Accrochez-vous, l’histoire se complique ! Camille a-t-elle été assassinée parce qu’elle enquêtait sur un vaste scandale pharmaceutique, avec Klatschmohn Aktion ? Ou bien à cause d’un détournement de fonds lié au Museum ? A moins qu’elle n’ait découvert l’escroquerie vinicole de son beau-père. Et si sa disparition était liée à celle de sa soeur jumelle ? La dépression de sa mère explique-t-elle son silence ? Quant à Costes, le privé à la réputation sulfureuse, quel rôle a-t-il joué dans l’histoire ?

Maintenant la suite c’est vous qui l’inventez !


L’exquis cadavre exquis

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Episode 50

by Sacha Erbel

Faut pas pousser Mémé dans les orties

 

Deux fois en une semaine qu’on tentait de la tuer.

Valérie Rémini peste dans sa chambre d’hôpital alors qu’elle remballe ses affaires. L’équipe médicale avait fait du super boulot pour la remettre sur pieds en un minimum de temps, compte tenu de son état.

Un regain d’énergie la submerge, accompagné d’une forte, très forte envie d’en découdre. « Faut pas pousser Mémé dans les orties, hein ? Ça va chier maintenant ! »

                        – Qu’est-ce-que vous dites ?

Le médecin vient d’entrer dans la chambre alors qu’elle tourne le dos à la porte. Valérie fait un bond et lui fait face, surprise.

                        – Oh, désolée docteur ! Je parle toute seule. Merci encore pour tout ce que vous avez fait ! Me sauver la vie deux fois, j’veux dire ! Mais là faut que je parte, j’ai du boulot !

                        – Comment ça du boulot ? Vous devez vous reposer !

Valérie ferme son sac de voyage, attrape les deux anses et serre la main du médecin.

                        – Promis ! Dès que je peux !

*****

Valérie a bien l’intention de reprendre l’enquête là où elle l’a laissée. Première chose, appeler Sebastián. Il n’est même pas venu la voir pendant son hospitalisation. Elle qui pensait que… pfff… ! N’importe quoi. Arrête de te faire des films, Valérie !

Elle appelle un taxi à la sortie de l’hôpital et en attendant, compose le numéro de son collègue. Ça sonne même pas. Fait chier ! Elle lui laisse un message incendiaire, puis appelle Pichon. Il répond au bout de quatre sonneries. Valérie fulmine alors qu’elle s’engouffre dans le taxi en grimaçant. Des restes de sa blessure.

                        – Merde, qu’est-ce-que tu fous, Pichon ?

                        – Rémini ? Te voilà revenue d’entre les morts ? C’est Lebel à l’appareil. Pichon est en train de conduire !

                        – Lebel ? Bordel, depuis quand t’es sur cette enquête, toi ? J’entends le deux tons, vous allez où ?

                        – On vient d’avoir des nouvelles de Lerot par la BRI. Il a demandé leur intervention à proximité du HP. On n’a pas encore tous les éléments, mais on verra ça sur place avec le Juge Fabre.

                        – Le Juge Fabre ? C’est quoi ce délire ?

                        – T’as qu’à nous rejoindre ! Faut que je te laisse.

                        – Ouais c’est ça ! J’arrive.

Valérie raccroche. Elle a besoin de se sentir de nouveau dans l’action. Un terrible mal de crâne la prend d’un coup. Elle se concentre sur autre chose que la douleur, en se massant les tempes. Et… Bon sang ! Sa conversation avec Laure Longchamp. Comment elle a pu oublier ça ! Elle tournait en boucle la pauvre femme et répétait la même phrase : « Carole est magicienne, vous savez ! Elle vient souvent me voir. »

Valérie indique brusquement un changement de direction au chauffeur de taxi. A nous deux, Lalande. Tu vas parler maintenant.

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