PREMIÈRES LIGNE #134
Bonjour, ravie de vous retrouver pour un nouveau rendez-vous du dimanche : premières lignes, créé par Ma Lecturothèque.
Le concept est très simple, chaque dimanche, il faut choisir un livre et en citer les premières lignes.
Je poursuis aujourd’hui avec vous ce nouveau rendez-vous hebdomadaire !
Et merci à Aurélia pour ce challenge.
Le livre en cause
Alambre de Céline Servat

Alambre, où quand le fil de fer devient une arme mortelle.
1936. Esteban, jeune paysan andalou rejoint les mouvements anarchistes espagnols pour contrer la montée du franquisme. Il ne se doute pas qu’il va subir l’enfer et le désespoir. Ni que cela rejaillira sur plusieurs générations.
2021. Gustave, lui, n’aurait jamais pensé vivre un cauchemar en s’alliant à son amie Léa pour aider les victimes de l’institut Peron. Qu’est-ce qui lie ces deux époques ? Une personne sait, une personne agit et tue, sans regrets.
Prologue
Sa main effleura un foulard en soie, ses doigts caressèrent le tissu. Il repensa à la comptine qu’il avait tant de fois entendue, enfant, lorsqu’il avait du mal à s’endormir.
Elle évoquait des personnages paradoxaux : un gentil loup, un prince méchant, une belle sorcière et un pirate honnête…1
Quelle ironie ! Le texte s’adaptait tellement à la situation actuelle… « Le loup », ou plutôt la femme qui se comportait comme une louve, avait péri sans comprendre ce qui lui arrivait. Sa naïveté avait eu raison d’elle. Il ferma les yeux, se remémora le corps s’affaissant brusquement, ainsi que la sensation de puissance qui l’avait envahi. Que c’était bon !
Le « méchant prince », lui, se croyait en territoire conquis, bien mal lui en avait pris ! Il l’avait éliminé comme on écrase un cafard. L’image le fit sourire. Oui, c’était exactement ça.
Il restait encore « la belle sorcière ». Sa chevelure rousse l’aurait conduite directement au bûcher à une autre époque. Sous ses airs innocents se cachait tout ce qu’il détestait. De quel droit s’autoproclamait-elle défenseur de l’humanité, censeur du bien et du mal, alors qu’elle ne faisait pas le ménage devant sa propre porte, refusant de baisser les yeux sur la poussière amoncelée ?
Quant au « pirate honnête », ce Gustave débarqué directement de France, pour qui se prenait-il ? Le terme de pirate lui plaisait. Le Français n’avait pas de drakkar mais il avait parcouru l’Argentine, la Russie, l’Allemagne, et maintenant l’Espagne. Pourtant, il n’avait rien à faire ici. Il n’avait pas le droit de remuer les secrets enfouis.
Personne n’échapperait à ses responsabilités.
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2 réflexions sur « PREMIÈRES LIGNE #134, Alambre de Céline Servat »