Premières Lignes #191 : Triangle noir, Niko Tackian

PREMIÈRES LIGNES #191

Bonjour, ravie de vous retrouver pour un nouveau rendez-vous du dimanche : premières lignes, créé par Ma Lecturothèque.

Le concept est très simple, chaque dimanche, il faut choisir un livre et en citer les premières lignes.

Je poursuis aujourd’hui avec vous ce nouveau rendez-vous hebdomadaire !

Et merci à Aurélia pour ce challenge.

Le livre en cause

Triangle noir, Niko Tackian

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Le froid s’insinuait dans chacune de ses cellules. Son corps n’était plus qu’une masse compacte et inerte, mais quelque chose continuait de lutter contre l’engourdissement final. Depuis l’intérieur de son crâne, un frisson électrique raviva une bribe de pensée et son cerveau réussit à activer ses derniers mécanismes de survie. À mesure que ses sens reprenaient vie, il eut l’impression d’entendre le bruit de l’eau et un léger écho cristallin tout autour de lui. Le sang recommença à affluer dans ses artères et il posa sa main sur une surface solide dont le contact lui brûla le bout des doigts. Il força ses paupières à se décoller et tenta de percer l’obscurité qui l’entourait. Il se trouvait nu, couché dans une baignoire remplie de pains de glace. Il ne se souvenait ni de son nom ni des événements qui l’avaient conduit à cet endroit. Tout ce qu’il savait c’est qu’il devait partir, quitter ce bain mortel dans lequel on l’avait plongé.

En regardant autour de lui, il aperçut les lignes déformées d’une pièce. Il lui fallut quelques minutes supplémentaires pour comprendre que cette distorsion visuelle venait de grandes bâches en plastique transparent accrochées tout autour de son cercueil d’eau glacée.

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Le froid s’insinuait dans chacune de ses cellules. Son corps n’était plus qu’une masse compacte et inerte, mais quelque chose continuait de lutter contre l’engourdissement final. Depuis l’intérieur de son crâne, un frisson électrique raviva une bribe de pensée et son cerveau réussit à activer ses derniers mécanismes de survie. À mesure que ses sens reprenaient vie, il eut l’impression d’entendre le bruit de l’eau et un léger écho cristallin tout autour de lui. Le sang recommença à affluer dans ses artères et il posa sa main sur une surface solide dont le contact lui brûla le bout des doigts. Il força ses paupières à se décoller et tenta de percer l’obscurité qui l’entourait. Il se trouvait nu, couché dans une baignoire remplie de pains de glace. Il ne se souvenait ni de son nom ni des événements qui l’avaient conduit à cet endroit. Tout ce qu’il savait c’est qu’il devait partir, quitter ce bain mortel dans lequel on l’avait plongé.

En regardant autour de lui, il aperçut les lignes déformées d’une pièce. Il lui fallut quelques minutes supplémentaires pour comprendre que cette distorsion visuelle venait de grandes bâches en plastique transparent accrochées tout autour de son cercueil d’eau glacée. La terreur grandissante se transforma en un jet d’adrénaline le forçant à se mettre en mouvement. Il enjamba le rebord de la baignoire pour poser un pied sur le vieux parquet qui lui fit l’effet d’un brasier tant sa chaleur contrastait avec la banquise dans laquelle on l’avait immergé. Il repoussa le rideau et découvrit un salon où ne subsistaient que quelques meubles poussiéreux. Les murs tapissés de papier peint décrépit, les portes défoncées, les monceaux de détritus sur le sol lui donnèrent l’impression d’être dans un squat abandonné depuis longtemps. Il y avait dans un coin une desserte sur laquelle une série d’instruments chirurgicaux avaient été soigneusement alignés. Il grogna d’angoisse tout en avançant vers l’entrée. La chaleur moite qui régnait dans cette ruine lui permit de se réchauffer plus rapidement. Par une fenêtre, il aperçut une lumière tellement vive qu’il détourna le regard.

Il enjamba le rebord de la baignoire pour poser un pied sur le vieux parquet qui lui fit l’effet d’un brasier tant sa chaleur contrastait avec la banquise dans laquelle on l’avait immergé. Il repoussa le rideau et découvrit un salon où ne subsistaient que quelques meubles poussiéreux. Les murs tapissés de papier peint décrépit, les portes défoncées, les monceaux de détritus sur le sol lui donnèrent l’impression d’être dans un squat abandonné depuis longtemps. Il y avait dans un coin une desserte sur laquelle une série d’instruments chirurgicaux avaient été soigneusement alignés. Il grogna d’angoisse tout en avançant vers l’entrée. La chaleur moite qui régnait dans cette ruine lui permit de se réchauffer plus rapidement. Par une fenêtre, il aperçut une lumière tellement vive qu’il détourna le regard.

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :

• Lady Butterfly & Co
• Cœur d’encre
• Ladiescolocblog
• À vos crimes
• Ju lit les mots
• Voyages de K
• Les paravers de Millina
• 4e de couverture
• Les livres de Rose
• Mots et pelotes
• Miss Biblio Addict !!
• La magie des livres
• Elo Dit
• Zoé prend la plume
• Sauce Ririline
• Light and Smell

• Le parfum des mots
• Chatperlipopette
• L’autodidacte aux mille livres
• Le Nocher des livres

Auteur : Collectif Polar : chronique de nuit

Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

5 réflexions sur « Premières Lignes #191 : Triangle noir, Niko Tackian »

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