Premières Lignes #162 : La cité en flamme, Don Winslow

La cité en flammes de Don Winslow

PREMIÈRES LIGNES #162

Bonjour, ravie de vous retrouver pour un nouveau rendez-vous du dimanche : premières lignes, créé par Ma Lecturothèque.

Le concept est très simple, chaque dimanche, il faut choisir un livre et en citer les premières lignes.

Je poursuis aujourd’hui avec vous ce nouveau rendez-vous hebdomadaire !

Et merci à Aurélia pour ce challenge.

Le livre en cause

La cité en flammes de Don Winslow

1

Danny Ryan regarde la femme sortir de l’eau telle une vision émergeant de ses rêves d’océan.

Mais elle est bien réelle, et synonyme d’ennuis.

Comme souvent avec les femmes aussi belles.

Danny le sait bien. Ce qu’il ignore, en revanche, c’est la quantité de problèmes qu’elle va lui apporter. S’il l’avait su, s’il avait su tout ce qui allait se passer, peut-être serait-il entré dans la mer pour lui maintenir la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’elle cesse de respirer.

Mais il ne le sait pas.

Alors, sous le soleil éclatant, assis sur le sable devant la maison de Pasco au bord de la plage, Danny mate la femme, à l’abri de ses lunettes noires. Cheveux blonds, yeux d’un bleu profond et un corps que le maillot noir souligne plus qu’il ne le cache. Le ventre est plat et ferme, les jambes musclées et fuselées. On ne l’imagine pas dans quinze ans avec des hanches larges et un gros cul, dus aux patates et aux spaghettis à la sauce bolognaise.

La femme sort de l’eau, le soleil et le sel font briller sa peau.

Terri Ryan donne un coup de coude dans les côtes de son mari.

— Quoi ? demande Danny, faussement innocent.

— Je vois bien que tu la mates.

Tout le monde la mate : Danny, Pat, Jimmy, et leurs épouses également : Sheila, Angie et Terri.

— Je ne peux pas t’en vouloir, dit cette dernière. Vu sa paire de nichons.

— Joli langage.

— Parce que tes pensées sont pures, peut-être ? réplique Terri.

— Je ne pense à rien.

— Pense à ça, dit Terri en montrant d’un geste son propre corps.

Elle se redresse sur sa serviette pour mieux voir la femme.

— Si j’avais des nichons pareils, je mettrais un bikini moi aussi

Terri porte un maillot une pièce noir. Danny trouve qu’il lui va très bien.

— J’aime tes nichons, dit-il.

— Bonne réponse.

Danny regarde la belle femme ramasser une serviette et s’essuyer. Elle doit passer pas mal de temps à la salle de sport, pense-t-il. À prendre soin d’elle. Il parierait qu’elle travaille dans la vente. Un truc cher : les bagnoles de luxe, ou peut-être l’immobilier, ou bien les investissements. Quel type oserait lui dire non, essayer de marchander, au risque de paraître radin devant elle ? Jamais de la vie.

Danny la regarde s’éloigner.

Comme un rêve dont vous ne voulez pas vous réveiller, c’est un rêve si agréable.

Il n’a pas beaucoup dormi la nuit dernière, et maintenant il est fatigué. Ils ont braqué un camion de costards Armani, lui, Pat et Jimmy Mac Neese, à Perpète-les-Oies dans l’ouest du Massachusetts. Un tuyau que leur avait refilé Peter Moretti. Le chauffeur était dans le coup, et tout le monde a bien joué son rôle pour qu’il n’y ait pas de blessés, mais ça faisait quand même une sacrée trotte et ils ont regagné la côte à l’aube

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :

• Lady Butterfly & Co
• Cœur d’encre
• Ladiescolocblog
• À vos crimes
• Ju lit les mots
• Voyages de K
• Les paravers de Millina
• 4e de couverture
• Les livres de Rose
• Mots et pelotes
• Miss Biblio Addict !!
• La magie des livres
• Elo Dit
• Zoé prend la plume
• Sauce Ririline

Auteur : Collectif Polar : chronique de nuit

Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

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